Après la fête, elle rentra chez son père.
Après la fête, elle rentra chez son père. Chez son amie,
il faisait chaud, et la joie contagieuse se passait de rire en rire.
En sortant, elle avait fermé la porte en prenant soin de ne pas la claquer. La musique et les voix avait laissé place à un voile silencieux et impénétrable qui noyait le paysage dans l’obscurité. Elle s’avança sur le chemin de graviers qui rejoignait le trottoir devant la maison. Ceux-ci, se tassant et roulant sous ses pieds, occupèrent toute son attention.
Elle trouvait curieux de ne l’avoir jamais conscientisé. Le son de ses pas résonnait maintenant dans les rues désertes. Elle frissonnait sous son manteau trop léger que pour la protéger du froid de cette nuit. On pouvait, à la lueur des lampadaires, observer chacune de ses expirations. Pour autant, elle ne cherchait pas à rentrer plus vite. Elle s’écoutait marcher. Elle entendait sa robe frotter contre son manteau, ses cheveux voler contre ses oreilles gelées.
Chez elle aussi, il y avait des graviers, avant les marches menant à la porte de la maison de son père. Ils ne sonnaient pas de la même manière, remarqua-t-elle, arrivée devant la porte de la maison. Elle sorti la clé de sa poche, et l’entra dans la serrure. Après avoir satisfait le barillet en tournant la clé deux fois, elle ouvrit la porte, doucement. Elle rentrait toujours chez son père à pas de loup. Elle avait gardé cette habitude comme on s’attache à un vieux rêve.