Il travaillait à l’ancienne.
Il travaillait à l’ancienne. C’est entre autre ce qui rendait son œuvre formidable et prisée bien au delà des murs de la grande ville de Val Tereigne. Des royaumes les plus proches aux plus éloignés de la capitale, des plus opulents souverains aux plus démunis des voleurs de pains, il était de savoir commun que ce curieux magicien ne cherchait guère à se faire connaître mais seulement à garder la main. C’est ainsi que le monde avait retenu Antonin.
Il travaillait à l’ancienne. Et puisque son art était convoité tant pour le bien que pour assouvir de sombres desseins, il avait élaboré plus d’une ruse pour se rendre indisponible. Son atelier était d’ailleurs introuvable pour celui qui le cherchait. Car chaque jour, il en changeait l’emplacement, les récits à son sujet attribuait à Antonin le surnom plutôt explicite de Mirage de Val Tereigne. Chaque nouvelle rencontre était de ce fait scellée par la synchrodestinée.