Je serai ton amoureux pour l’hiver.
Des
baisés moutons sans barrières,
Auxpremiers flocons sur les lèvres,
J’irai, présomptueux, brûlant de fièvre.Coucher l’envie soudain candidate,
Clouer au lit sous tes mains délicates,
Un certain désir pour qu’il s’acclimate,
Indistinct soupir d’un être primate.Si des vallées douces à tes monts,
J’observe farouches précipitations,
J’écouterai quelque hésitation.
Un cœur affamé tousse souvent à raison.
Sommet, secousse, ou pulsations, s’il faut dormir, dormons.
Le vent secoue mes larmes.
Le temps, saoul, me désarme.
Si elle tombe sous mon charme.
Commence le décompte, l’alarme.
Si de cette fièvre qui ne dure point,
Il ne reste qu’un souvenir témoin,
Maudit soit ce plaisir d’appoint.
Maudit soit ce désir, sagouin.
Le sable écoulé consolide ma certitude,
D’un pas décidé, survient l’habitude
Sans jamais m’épargner sa lassitude
Suivie d’une échappée, quelle turpitude.
Je ne serai pas ton amoureux cet hiver,
Ni ce printemps d’ailleurs, non pour déplaire.
Car si l’été nous noue en un coup d’éclair,
L’automne, lui, laisse les cœurs se défaire.
Et si le mien pense aimer,
Il suit dans l’instant la pensée.
Fut-elle brève ou insensée,
D’une nouvelle possibilité.
Vague de l’esprit, à pied ou en nageant, s’il faut ramer, ramons.