J’eus un instant de doute.
J’eus un instant de doute. J’étais rentré plus tôt du boulot ce jour là. La veste de Lucie était sur le portemanteau. Ce qui, avec son horaire et le caractère de sa chef, m’étonnait un peu. Ce qui m’a encore plus frappé, c’est de la retrouver dans notre lit prétextant vouloir faire la sieste. Au beau milieu de la journée ?! c’est là que j’ai entendu le chien du voisin aboyer. J’ai regardé par la fenêtre et, derrière notre haie, dans le jardin du voisin, courait un homme entièrement nu.
J’eus un instant de doute. Mais je connais Lucie, c’est impossible qu’elle me trompe avec le voisin. Et puis il aime trop sa femme. D’ailleurs, la voilà. Elle vient de franchir le pas de la porte, l’air furieuse, mais certainement inquiète. Elle a dans ses mains un peignoir et se dirige vers son mari. Le pauvre bougre lui donne encore du fil a retordre malgré sa sénilité. Je repasse voir Lucie. Elle s’est assoupie. Plus douce que la jalousie, quand je lui ai dit, elle m’a sourit.