La vue est inoubliable. Comme le vent qui balaye le thym, la sauge, la mélisse, et le romarin. Un parfum d’été à venir en ce mois d’avril mi soleil, mi nuage. A cette hauteur, il est presque aisé de penser que c’est tout le jardin qui pourrait s’envoler. S’il n’était pas encerclé d’un muret de pierre, lui même ancré sur le roc qu’il protège, il se précipiterait dans les airs rencontrant oiseaux, insectes et rêves d’humains. Par chance, l’architecte du lieu a pensé placer un refuge. Des pierres montées en rang sur trois murs permettent tout juste de s’asseoir sur une souche posée là comme un tabouret primitif. Une fois assis, le vent n’existe plus. Ne reste que la vue, inoubliable, et le parfum d’un été à venir.